Lunergie de Février 2021 : un nécessaire centrage sur le corps, pour retrouver son pouvoir créateur

La première pleine lune de l’année  

LA LUNE DU LOUP,  lune froide, ou lune centrale marque le milieu de l’hiver. A quelques jours d’Imbolc, qui célèbre le réveil de la Déesse (et annonce que l’énergie remonte vers le printemps), c’est un temps propice pour se reposer et faire le point. Avant le grand réveil de la nature, sommes nous en train de rêver ou de créer?  

La pleine lune du 28 janvier 2021 est à nos portes. L’énergie déjà bien agitée depuis plusieurs semaines devient franchement instable, tendue. D’un côté nous percevons des influx massifs de lumière qui nous font bouger « en dedans », élèvent nos perceptions, affutent nos ressentis, nous libèrent, mobilisent tout notre cadre énergétique jusqu’à l’épuisement. De l’autre, le climat ambiant, lourd de contraintes et d’incertitudes nous conduit à une posture irritable face aux limitations. Nous étouffons, privés de mouvement et contraints à nous adapter constamment à l’absurdité. 

Bouffées de chaleurs nocturnes, sensations de brûlure liquide dans la colonne vertébrale, migraines, vibrations électriques dans le corps et éclats de colère démesurés et sans corrélation avec la réalité se manifestent de façon récurrente et aléatoire,

Nul doute
  que le corps s’exprime à grands cris, à défaut de pouvoir verbaliser clairement ces vérités qui affleurent au cœur et à la conscience ;
  que notre émotionnel s’emmêle dans les méandres de la tristesse, de la colère et de la frustration faute de reconnaissance et d’affirmation de ce que nous ressentons ;
  que le mental s’enflamme un peu à force de se cogner à l’injustice absurde et aux écheveaux de l’incohérence et du doute.

Quel « NON » avons-nous besoin de formuler aujourd’hui ? Quel « OUI » n’osons nous pas extérioriser maintenant ?  Quelle est cette énergie au fond de nous qui rugit pour être libérée ?
De quoi avons-nous peur et pourquoi nous obligeons nous à sommeiller, à anesthésier nos aspirations profondes ?

 

Lune du Miroir : libérer l’égo

Cette période de début d’année nous place face à nos interdits fondamentaux et à ce que nous n’osons pas être, dire ou faire pour des questions de réputation.  Face à ce mur que nous avons construit patiemment et discrètement, comme un garde-fou à la réalisation du Soi. Il y a tant de choses que nous nous interdisons de vivre, d’espérer, de rêver lorsque nous nous conformons à la croyance que le monde extérieur nous gouverne.

Ici , l’égo se heurte à la nécessité de l’humilité, celle qui consiste à reconnaître l’étendue de nos potentiels et de nos capacités afin de les incarner véritablement.  Les reconnaître puis les déployer, sans créer d’orgueil, sans se raconter d’histoire, en toute simplicité. C’est à partir de cette humilité profonde, ressentie jusque dans la petitesse de nos cellules face au grand Tout, que nous touchons du doigt notre essence divine dans la grandeur de notre rayonnement.

A partir de cette humilité nous investissons notre pouvoir créateur, et nous nous affranchissons de notre besoin d’être aimé, validé, accepté en prenant de la distance avec les jeux relationnels et en nous accordant la liberté d’être sincères et authentiques, de déployer nos ailes.

Qui sommes-nous réellement lorsque l’univers nous remet un passeport magique entre les mains ?

A l’heure où nos repères bougent constamment, nous nous demandons souvent quelle est notre place, et nous nous questionnons sur notre manière de nous présenter aux autres. « Quel image souhaitons-nous délivrer de nous-même? » Mais peut être pourrions-nous traverser le miroir pour poser cette question autrement : « De quelle image souhaitons-nous nous délivrer ? »

Libérés du reflet miroitant aux alouettes, dans la quintessence primordiale de l’être, nous trouvons une nouvelle confiance en nous, un regain d’assurance qui nous permettra de grandir intérieurement et de franchir ce petit cap.

 S’ancrer dans le temps, prendre soin du corps

Alors que les hautes fréquences déferlent sur Gaïa à un rythme de plus en plus soutenu, les vagues vibratoires se chevauchent, en propageant des ondes adamantines et cristallines dans toutes les directions. Nous décrochons de la matière, captivés par l’intangible réalité que nous percevons de mieux en mieux derrière l’infime tantième de matière qui la compose.

Quelle ivresse de voguer sur les crêtes, de glisser le long des sinusoïdes fréquentielles, de vibrer entre chaque saut quantique…  et parfois, quelle difficulté de rester présent ici et maintenant à la réalité consciente, dans l’écart dimensionnel !

C’est avec des tourbillons pleins la tête que nous entamons le mois de février. L’ essentiel en cette période encore hivernale est donc de prendre soin du corps, de s’ancrer dans le temps présent avec lenteur et volupté.


Revenir à la sensualité, au plaisir d’être incarné
 :  comblons nos sens de délices en choisissant attentivement chacune de nos expériences sensorielles.
Une alimentation goûteuse, des stimulations olfactives invitant au voyage, des (auto)-massages ou (auto)-caresses, des sons et des images harmonieux.
C’est le bon moment pour explorer en conscience chaque instant du quotidien, le réharmoniser, et nous incarner pleinement en cultivant ce qui nous rend joyeux.

Un corps qu’on écoute n’a pas besoin de crier lorsqu’il peut murmurer …

Le corps écouté et nourri de sensations devient une carte aux trésors, un portail dimensionnel vers nos émotions, nos intuitions, et notre création.

Le corps est la clé de l’expérience divine, celle qui permet à la spiritualité de s’incarner, aux idées évanescentes de devenir une réalité tangible.  

 

En prenant le temps de revenir au corps, nous nous réapproprions notre souveraineté énergétique. Ici et maintenant, ce que nous choisissons de vibrer se manifeste dans la matière. Si alors l’expérience d’incarnation, au cœur de la bulle intérieure est lumineuse et gaie, alors nous créons encore plus de lumière de joie par notre création. Tel l’Ouroboros dans sa danse infinie, nous semons ce que nous récoltons, divins créateurs de la graine, joyeux moissonneurs de bonheur. Et si cela freine, bloque…. C’est sans doute que la joie n’est pas au rdv.

 

Se Centrer dans la divine savourance

Alors que notre intuition se développe de plus en plus, que notre sensibilité s’exacerbe, les antennes déployées vers les infinis et au-delà, nous captons avec intensité toutes les ambiances et tous les influx qui nous environnent, risquant de prendre à notre compte les peurs et les tensions d’autrui.

Restons dans notre bulle, bien ancrés, bien centrés sur notre coeur, dans une appréciation douce de ce qui est présent.

Cultivons la divine savourance de la vie, dans la joie intérieure d’être incarnés en ce temps magique de manifestation de la puissance Christique.

Déconnectons notre intellect de temps en temps, pour accueillir nos ressentis, sans les juger et sans nous créer de noeuds en projetant des suppositions. 

Libérons-nous de notre tendance à juger notre expérience, à nous positionner en pour ou en contre; essayons parfois de nous placer au milieu, en dehors de la dualité

Puisons dans nos ressources intérieures, et utilisons cette période pour déployer nos facultés d’adaptation, de souplesse, de mobilité et de créativité. Cultivons la patience, et la présence au temps présent.   

Alors que les jours commencent à s’allonger, l’énergie de printemps affleure sous la surface. Imbolc (le 2 février) est le temps de la renaissance. Préparons-là avec amour ♥: