Ostara ☽★☾ L’éveil de la Terre et l’équilibre des forces
L‘équinoxe de printemps, ce moment suspendu où jour et nuit s’accordent dans une parfaite harmonie, marque un passage essentiel dans le cycle des saisons. C’est une époque de transition, où l’ombre et la lumière s’étreignent une dernière fois avant que le soleil ne prenne son ascendant sur le monde. Dans les croyances anciennes, cette période symbolisait la victoire de la vie sur la mort, le réveil des énergies dormantes et l’essor de la fertilité.

Les origines d’Ostara
Ostara, sabbat de l’équinoxe de printemps, tire son nom de la déesse germanique Eostre, associée à la fertilité, au renouveau et à la lumière croissante. Cette fête célèbre le retour de la vitalité dans la nature : les bourgeons s’ouvrent, les rivières s’éveillent sous la caresse du soleil, et la Terre, tel un ventre fécond, commence à porter les promesses des moissons à venir.
Bien que la fête d’Ostara soit souvent associée aux traditions germaniques et nordiques, les Celtes bretons marquaient également cette période par des rites de fertilité et de régénération.
A cette occasion, des offrandes étaient faites à Rosmerta – Déesse de l’abondance et de la prospérité, souvent représentée avec une corne d’abondance, elle incarne l’énergie du renouveau et de la fertilité printanière.
Le printemps chez les Celtes bretons
Les Celtes anciens de Bretagne vivaient en profonde symbiose avec la nature, attentifs à ses rythmes et à ses promesses. L’arrivée du printemps était une bénédiction attendue, et certains rites accompagnaient ce renouveau du monde.
Divinités de la fertilité et renouveau terrestre
La fertilité était au cœur des croyances celtiques, et à cette époque de l’année, les offrandes se tournaient vers des divinités comme Rosmerta, associée à l’abondance, ou Epona, protectrice des terres et des animaux. Ces déesses étaient invoquées pour assurer prospérité et croissance aux cultures naissantes.

Bénédiction des semences
L’équinoxe marquait le temps des premiers semis. Avant d’être confiées à la terre, les graines étaient souvent bénies par les druides ou les anciens du village. Ce rituel visait à appeler la protection des esprits et à assurer une moisson généreuse. On pouvait aussi réciter des incantations, tracer des symboles sacrés sur le sol ou verser quelques gouttes de miel ou de lait en offrande.
Cueillette rituelle des premières plantes
Le printemps était aussi le moment idéal pour récolter les premières herbes aux vertus médicinales. Certaines plantes comme l’ail des ours, la primevère et l’aubépine étaient particulièrement prisées pour leurs propriétés purificatrices et protectrices. Cette cueillette s’accompagnait parfois de formules rituelles, afin d’attirer à soi la vitalité renaissante de la nature.
Comment célébrer Ostara aujourd’hui ?
Bien que les pratiques modernes diffèrent des anciens rites, il est possible d’honorer Ostara de plusieurs manières :
- Planter des graines, en conscience, en les chargeant d’une intention de renouveau et de croissance.
- Faire une offrande à la nature, en laissant des graines ou un peu de miel pour les esprits de la terre.
- Se promener en pleine nature, observer le retour de la vie et s’imprégner de l’énergie du renouveau.
- Allumer une bougie verte ou jaune, symbolisant la croissance et la lumière montante.
- Bénir un oeuf et le manger
Un souffle de renouveau
Ostara est une invitation à l’harmonie, à l’alignement avec le cycle vivant du monde. C’est le moment de semer, dans la terre comme dans l’esprit, les graines des changements à venir. Accueillir l’équilibre de l’équinoxe, c’est choisir d’embrasser en soi la métamorphose et le renouveau. ✨